
Malgré la menace d’une nouvelle vague de COVID, le retour au bureau est amorcé dans plusieurs entreprises. Travail hybride, réorganisation des espaces de travail, événements spéciaux, de nombreuses stratégies sont adoptées dans le but de rendre l’expérience positive. Tout cela en espérant rétablir une certaine normalité. Mais celle-ci reste encore à définir et la flexibilité demeure essentielle pour les organisations.
Au début avril, j’ai eu l’opportunité d’échanger sur ce sujet avec les participants du Live discussion que j’anime régulièrement. Toujours très généreux, ceux-ci ont bien voulu partager leur réalité.
L’essentielle flexibilité
Ce qui ressort le plus des conversations sur le sujet est que la flexibilité s’avère nécessaire pour favoriser un retour au bureau réussi.
Depuis deux ans, la plupart des employés de bureau travaillent presque exclusivement de la maison. De nouvelles habitudes se sont formées, de nouvelles façons de se structurer ont été adoptées. C’est pourquoi le retour au bureau demande une gestion du changement éclairée. Car, comme pour tout changement, tous ne l’appréhendent pas de la même manière.
Pour certains, le retour au bureau est une source de stress. Celui-ci peut être lié à des craintes pour la santé, mais il peut aussi être provoqué par ce qu’un réaménagement de la vie personnelle et professionnelle entraîne. Plusieurs ont peur de perdre leur autonomie et la flexibilité d’horaire qu’ils pouvaient avoir en télétravail.
Néanmoins, pour d’autres, le retour au bureau représente une excellente nouvelle. Le besoin de socialiser, de sortir de la maison, et ainsi de rétablir une certaine frontière entre le travail et la famille, en attire plus d’un.
Bien sûr, le retour au bureau doit se faire dans le respect de la santé et la sécurité des employés. Mais il importe aussi de faire preuve de souplesse et d’être prêt à s’ajuster si nécessaire. Ainsi, il sera peut-être inévitable de procéder par essais et erreurs.
Différentes formules de l’approche hybride
La plupart des grandes sociétés tendent à opter pour une approche hybride. Les entreprises que je connais semblent d’ailleurs abonder dans le même sens. Pourtant, la façon d’appliquer la formule diffère d’un endroit à l’autre.
Certains exigent un nombre de jours minimum au bureau par semaine. Plusieurs demandent même de s’y présenter à des moments précis, notamment dans le cadre de réunion ou de formation. Quelques organisations laissent aux gestionnaires le soin de décider du fonctionnement de chaque équipe ou département.
D’autres vont plus loin. Ils suggèrent à leurs employés de choisir parmi différentes options. Chaque option est rattachée à des règles, à des avantages et à des inconvénients. En sélectionnant un profil, l’employé s’engage à s’y tenir, même s’il demeure possible de changer d’avis. Cela permet, entre autres, de s’adapter aux besoins de chacun, de créer un cadre clair malgré la flexibilité offerte et de mieux gérer les espaces de travail.
D’ailleurs, le retour est parfois lié à la réorganisation de l’espace et à une utilisation différente de celui-ci. Plusieurs entreprises ont réduit ou modifié leurs espaces de bureaux. Cela implique donc un autre niveau d’adaptation. Des systèmes de réservations peuvent alors être mis en place. À ce sujet, vous pouvez lire cet article sur le Hot desking et l’office hoteling que nous avons publié à l’automne dernier.
Faire du retour au bureau un événement
Il faut se le dire, l’être humain est un être d’habitude. Et le changement peut créer de l’anxiété. Mais nous sommes également des êtres sociaux. Et pour attirer les employés et rendre le retour plus invitant, plusieurs organisations prévoient de tenir des activités pour souligner le retour au bureau. Déjeuner de viennoiseries, 5 à 7, service de traiteur, buffet, activités sportives, massage sur chaise, midi-pizza ne sont que quelques exemples que j’ai entendus ces dernières semaines.
En créant un ou des événements, on démontre que les lieux de travail offrent une plus-value par rapport au travail à la maison. Cela permet aussi de démontrer un aspect convivial et invitant de l’entreprise, ce qui n’est pas à négliger, surtout pour les nouveaux employés.
Autres considérations
L’un des aspects qu’il ne faut pas sous-estimer du travail en présentiel est l’importance des « conversations de couloirs ». Si elles ne semblent pas toujours productives, elles peuvent souvent être très enrichissantes et vous pouvez souligner leur importance auprès des employés.
Ce type de conversations favorise notamment la communication, la collaboration, le sentiment d’appartenance, la culture d’entreprise et la créativité. Ce n’est pas pour rien que plusieurs ont créé des applications ou des solutions numériques visant à simuler ces discussions impromptues durant la pandémie! Même si celles-ci ne sont pas toujours au point, le seul fait qu’elles puissent exister confirme que les échanges improvisés sont importants. Et quelques personnes m’ont confirmé que ce n’est après avoir revu leurs collègues qu’elles ont réalisé à quel point cela leur avait manqué.
Finalement, pour diminuer les réticences associées au retour au bureau, il est important d’expliquer les raisons pour lesquelles on souhaite voir les gens revenir au travail. En partageant les objectifs poursuivis, les gens se rallieront probablement plus facilement à ceux-ci.
Ainsi, pour un retour au bureau réussi, il faut faire preuve d’agilité et s’adapter aux besoins des gens, rester à l’écoute et respecter le rythme de chacun. Cela représente bien sûr un défi de taille pour les entreprises, mais, en ces temps de pénurie de main-d’œuvre, il s’agit là d’aspects qu’il ne faut pas négliger.
Dans cet esprit, je vous invite à vous joindre à nous pour discuter de vos astuces pour outiller vos gestionnaires face à la nouvelle réalité du travail. Vous avez été nombreux à parler de ce sujet au cours des dernières semaines et je suis certaine que vos expériences et celles des autres participants seront tout à fait intéressantes. Vous pouvez vous y inscrire en cliquant ici. Au plaisir de discuter avec vous!